Je me souviens comme si c’était hier.
Il y a 35 ans, tu étais videur avec ton frère Didier dans la discothèque où mon papa travaillait comme disc-jockey. Nos regards se sont croisés, un sourire s’est échangé… sans que nous sachions encore que ce simple instant allait changer nos vies.
Un soir, tu t’es approché de moi et tu m’as demandé :
« C’est quand que tu m’accorderas un slow ? »
Ma réponse fut un peu abrupte, je l’avoue :
« Je ne sais pas… un jour peut-être. »
Les jours, les semaines, les mois ont passé. Et toi, toujours attentif, toujours là, à observer ceux qui tournaient autour de moi sur la piste de danse.
Puis ce soir est arrivé. Décembre 1991.
Ce soir où j’ai compris qu’il n’y avait pas que de l’attirance entre nous. Je suis venue vers toi et je t’ai dit :
« Alors, c’est quand que tu m’invites à danser ce slow ? »
Dans ton regard, j’ai vu que tu attendais ce moment comme le Messie.
À partir de cet instant, nous ne nous sommes plus jamais quittés.
Nous avons traversé ensemble tant de moments :
les joies de notre mariage, la naissance de nos enfants,
et aussi les épreuves, les larmes, la douleur immense de la perte de notre fils Steven, de ma grand-mère Françoise, de ta maman Noëlle… et tant d’autres blessures que la vie nous a infligées.
Tu m’as fait découvrir la chasse, le football, ton amour inconditionnel pour l’OM. Grâce à toi, je suis devenue une véritable supportrice, et nous avons transmis cette passion à deux de nos enfants, Aude et Bryan.
En février 2018, la vie a décidé que tu devais prendre ton envol. Pour moi, ce fut le chaos. Mais je t’aimais assez pour te laisser partir, par amour, afin que tu puisses vivre ta vie.
Il y a eu des hauts et des bas, mais une promesse nous liait : quoi qu’il arrive, malgré la séparation, nous resterions unis et complices pour nos enfants, Tiffany, Aude et Bryan.
Tu m’appelais souvent. Pour demander conseil, pour me raconter tes péripéties. Et moi, j’essayais toujours de te guider, de te raisonner, du mieux que je pouvais.
Les mots me manquent pour décrire ma tristesse, ma peine, ma colère.
Mais une chose est certaine : tu as été un mari aimant.
Tu as été un papa aimant. Complice avec Bryan.
Un peu maladroit avec Tiffany et Aude — je te reprenais parfois — mais c’était ton histoire, ta fratrie masculine… et ce n’était pas toujours évident, surtout quand les premiers copains de nos filles sont arrivés à la maison.
Toujours souriant, bienveillant. Toujours prêt à faire le clown, à faire la fête, à partager un repas entre collègues. Jamais on s'ennuyait avec toi.
Et que dire des matchs de foot à Coursan…
Ton surnom, « Banovié », a même fini dans les articles de L’Indépendant ! Les journalistes pensaient que c’était ton vrai Nom.
Ce surnom venait de ta réplique fétiche quand l’arbitre sifflait contre toi :
« Et mon vié !!! »
Sans compter "putain de moine", "on est pas bien là", "vous l'avez là"...
Tu as été, tu es et tu resteras l’homme que j’ai le plus aimé.
Oui, je peux le dire sans hésiter : tu resteras l’HOMME DE MA VIE.
Tu vas terriblement nous manquer.
Tes appels, tes visites, ton sourire me manqueront chaque jour.
Tu es allé rejoindre les plus belles étoiles là-haut.
Alors brille de mille feux, veille sur nos enfants, et sur notre petite-fille Amalia.
Repose en paix mon étoile filante 💫💫💫
Je t’aime. ❤️❤️❤️